Retrouvez des textes et des vidéos inédites quotidiennement sur ma page Facebook
et toutes mes vidéos sur ma chaîne YouTube
Découvrez le programme de mes activités sur mon site portail !

vendredi 8 juillet 2011

Une démarche responsable

Extrait de « La pensée comme voie d'éveil»
d'Yvan Amar


Tout processus dans lequel nous sommes engagés est donc un processus de complexification...?

Ces mécanismes, très subtils, qui se mettent en place ont pour but de complexifier la conscience.
Plus la structure est complexe, plus elle devient l'occasion pour la conscience la plus élevée de se reconnaître.
Tout le processus d'évolution de la conscience est un processus en rétroaction avec la structure, un processus de de cette structure, afin que la conscience la plus élevée puisse s'y reconnaître.
Lorsque nous sommes engagés dans une démarche spirituelle, nous devons absolument assumer le lien profond qui existe entre la structure que nous sommes et la qualité de conscience qui peut s'y reconnaître. Une démarche spirituelle est une démarche responsable qui ne vise pas à atteindre un état nous dégageant de nos responsabilités concrètes, afin de vivre une forme de transcendance épanouie qui nous mettrait d'un seul coup à l'abri de toutes les complications du quotidien. Ceci est capital.
Si la voie spirituelle est une voie de sérénité, elle doit engendrer une qualité quotidienne dans laquelle n'existerait quasiment aucun écart entre la structure que nous sommes et la conscience qui s'y reconnaît. Tout le reste, c'est du rêve.
Si vous voulez rêver la spiritualité, vous le pouvez. Mais dans un travail d'intégration, on ne peut pas rêver la spiritualité, on doit mettre à disposition de la conscience la plus haute la structure la plus complexe et la plus ordonnée qui soit, pour que cette conscience s'y reconnaisse.
Cela demande une immense conséquence, tout particulièrement, déjà, de bien maîtriser l'outil qu'on utilise pour cela : la pensée, et d'en explorer les structures les plus intimes et la genèse. Si je vous parle de la sensation et de l'émotion, c'est parce qu'elles font partie intégrante de la genèse de la pensée, et non pas en tant que représentations exclusives de la conscience.
Le fait d'exposer la nature de la sensation, de l'émotion, de la pensée ne rend pas compte de toute la conscience ; c'en est une petite partie.
Même si je suis, au cœur du cœur, libre, le grandir de la conscience ne se fait jamais seul mais de façon solidaire, et la compassion, même à ce stade-là, c'est l'intérêt de l'Un pour lui-même.