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samedi 12 mars 2011

Par quoi commencer ?

Extraits de « La Voie directe : s'identifier à la conscience pure»
de Greg Goode


Pages 14 - 17

La meilleure façon de commencer est par l'aspect le plus tangible de l'expérience. On commence par ce qui semble le plus manifestement différent de la conscience pure : le monde physique. Le monde physique semble dur, solide, lourd, impénétrable, indépendant et préexistant. Il semble vraiment être là ! Il nous promène de tous côtés. Mais la conscience pure semble vaste, ouverte, généreuse, douce, tendre. Comment des objets physiques comme l'Empire State Building ou la Tour Eiffel peuvent-ils être... conscience pure ?
La raison supérieure procède comme suit.
Elle montre que l'objet extérieur ne peut pas être séparé de la forme sensorielle.
Ensuite, on découvre que la forme ne peut pas être séparée de l'acte de voir, parce que l'idée de voir passe dans la structure même de la forme.
Ensuite on se rend compte que voir ne peut pas être séparé de la conscience pure. Voir c'est être conscient. Ne pas voir c'est aussi être conscient.
À travers toute l'expérience du monde objectif, la conscience pure est le seul facteur constant et présent.
La conscience pure est ouverte, claire et affectueuse.
Elle embrasse tout et ne refuse rien.
Elle est présente même quand le monde physique n'est pas donné à l'expérience, comme dans les rêves ou le sommeil profond. Vous commencez donc votre recherche par votre expérience directe, qui est conscience pure. Il n'y a pas d'autre point de départ. En étudiant la différence entre la conscience pure et ce qui semble être autre que la conscience pure, vous vous ouvrez et embrassez cet 'autre' ; et vous découvrez qu'il est en fait vous-même. Essayons un peu.

Expérience de la tasse
Commençons avec un tout petit morceau du monde physique : une tasse à café ! Allez chercher une tasse à café et posez-la sur une surface dégagée en face de vous. Asseyez-vous, les mains sur les genoux. Regardez la tasse sans faire d'effort de concentration. Il est possible que des pensées apparaissent, par exemple au sujet de la tasse : d'où vient-elle, de quoi est-elle faite, etc. Notez que ces pensées pourraient aussi se manifester même si vos yeux étaient fermés ; elles ne font donc pas partie de votre expérience directe de la tasse. Laissez défiler ces pensées et occupez-vous seulement de l'expérience visuelle directe de la tasse.
Qu'est-ce qui est donné directement dans votre expérience visuelle directe de la tasse ?
Que voit la vision ? Il y a couleur et forme.
Notez que vous ne voyez pas la couleur sans la forme ni la forme sans la couleur.
Notez que ce que vous prenez pour la forme de la tasse est en fait basé sur l'interface entre deux teintes. Regardez les bords de la tasse ; voyez que là où la tasse se termine et où commence la table qui la supporte, c'est en fait la fin d'une couleur et le début d'une autre couleur.

D'après votre expérience visuelle directe, vous pouvez remarquer que diverses caractéristiques 'objectives' normalement attribuées à cette tasse sont ici basées sur la couleur. Distance, taille, poids, hauteur, profondeur, rondeur, texture, douceur et dureté, sont en fait basées sur des associations et des conclusions faites d'après diverses couleurs. Par exemple, considérez la profondeur : aucune couleur n'apparaît sur le devant ou l'arrière d'une autre couleur. Des zones colorées ininterrompues suggèrent 'sur le devant'; des zones colorées interrompues suggèrent 'sur l'arrière', etc. Essayez de voir comment la couleur suggère les autres qualités.

Que réalise-t-on dans cette expérience ?
Vous réalisez à travers une série d'étapes que la tasse que vous preniez auparavant pour un objet physique indépendant n'est en réalité pas autre chose que la conscience pure elle-même. Ces étapes peuvent être vues ainsi :

1. La coupe n'est pas séparée de la forme
Visuellement, vous percevez couleur et forme. Mais en dehors de ça, la vision ne capte rien d'autre directement. Réaliser que tant de choses en fait n'apparaissent pas à l'expérience visuelle directe peut être source de transformation. Vous ne percevez pas directement d'indépendance de la tasse. Autrement dit, la vision en soi ne communique pas quelque chose comme « tasse qui existe qu'on la voie ou non. » En fait, vous ne percevez pas du tout directement l'indépendance ou la séparation.
Vous ne percevez pas réellement une tasse en dehors des formes/couleurs qui sont votre expérience directe à cet instant. Vous ne ressentez pas ces couleurs et ces formes pointant à l'extérieur d'elles-mêmes vers une vraie tasse physique se trouvant au-delà. Vous n'avez aucune possibilité de vous interposer entre ces formes visuelles et une tasse 'réelle' afin de pouvoir comparer les couleurs à la tasse. Rien de cela n'est donné dans votre expérience di¬recte. Couleurs et formes données directement dans la vision ne communiquent pas qu'elles 'concernent' la tasse, qu'elles 'se réfèrent' à la tasse ou qu'elles sont « causées par » la tasse. Référence et causalité ne font pas partie de votre expérience directe. Certes, il y a des théories intellectuelles au sujet de ces choses abstraites, mais elles ne sont pas vues ou données dans votre expérience visuelle directe. Ainsi, dans l'expérience directe il n'y a pas de tasse.

2. La forme n'est pas séparée de la vue
Ensuite, vous découvrez que vous ne percevez pas la forme en dehors de la faculté de voir. Vous ne pouvez pas séparer la forme de la vue même en imagination. Vous ne pouvez pas vous interposer entre vue et forme afin de faire une comparaison. Vous n'avez aucune expérience de formes préexistantes, certaines étant vues, d'autres non. Une forme non vue n'est perçue nulle part, tout comme une pensée non pensée.
Ceci amène à la choquante conclusion qu'on ne voit jamais la forme ! La forme n'est pas quelque chose d'extérieur, indépendante de la vue ; la forme entre dans l'idée même de voir. Voir n'est pas une fonction qui opère sur la forme, c'est un synonyme de forme. Donc, en réalité on ne voit pas la forme.

3. La vue n'est pas séparée de la conscience témoin
Ensuite, on découvre que la vue elle-même ne peut pas être séparée de la conscience à laquelle elle se manifeste. Quand la vue est présente, sa présence est notée par la conscience pure. Quand la vue est absente, son absence est notée par la conscience pure. En dehors de la conscience pure, la vue n'a aucun autre moyen indépendant de se manifester ou d'être ressentie. On n'a pas d'autre accès à la vue. On ne peut pas s'interposer entre la conscience pure et la vue afin d'observer leur entrée en con¬tact. Quand la vue n'est pas présente, ce n'est pas comme un acteur en coulisse attendant d'entrer sur scène.

Ceci amène à une nouvelle découverte : du fait que voir n'est pas quelque chose qui survient indépendamment de la conscience pure, on n'est en fait jamais conscient de voir. Cela n'a pas de sens de penser que la vue est vraiment un objet. En fait, conscience pure est synonyme de voir. Du fait que la vue n'a nulle part où aller ni rien d'autre à être que la conscience pure, celle-ci est en réalité la nature de la vue. Cette même nature descend en cascade jusqu’au soi-disant objet physique, qui lui-même n’est rien d’autre que la conscience pure. C’est votre expérience directe à tous moments.